Chirurgie

La réduction mammaire

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Elle permet de réduire le volume du sein mais aussi de le remettre dans une position plus naturelle.

Il existe de nombreuses techniques dont le but est notamment de réduire la rançon cicatricielle.

Mais l’hypertrophie de la glande a entrainé une distension de la peau et ce dans les trois plans de l’espace.

A mon sens, seule une correction dans ces trois plans permet de donner un résultat harmonieux et stable dans le temps, c’est la raison pour laquelle j’utilise principalement une technique à trois cicatrices :

  • une autour du mamelon : elle sera la plus visible,
  • une allant du mamelon au sillon sous mammaire,
  • une dans le sillon : votre chirurgien s’efforcera de la faire la plus courte possible, pour être cachée par le soutien gorge. Elle sera peu visible, car le sein retombera légèrement dessus.

Modalités

  • sous anesthésie générale
  • hospitalisation de 2 à 4 nuits
  • la prise en charge par l'assurance maladie est systématique en cas de  réduction de 300 grammes par seins
  • l'arrêt de travail est de 2 à 3 semaines.

Avantages

  • remet les seins dans une position plus naturelle
  • soulage les douleurs du dos et des épaules.

Inconvénients

  • la rançon cicatricielle dont la qualité dépend de votre potentiel de cicatrisation
  • les troubles de sensibilités en particulier du mamelon ne sont pas fréquents mais peuvent être gênants et doivent être pris en compte dans la décision opératoire.

Points divers

  • Si votre dernière mammographie date de plus de trois ans, cet examen doit être réalisé avant l’intervention
  • la glande excisée sera adressée à l'analyse histologique
  • la plastie mammaire n'empêche pas les mammographies ultérieures

Déroulement de l'intervention

L’intervention, sous anesthésie générale, va réduire le volume et remonter le sein.

L'hospitalisation

  • Elle a lieu le matin de l’intervention, la Clinique vous contactera la veille pour vous informer de l’horaire.
  • Evitez le maquillage, le vernis à ongle, la french manucure, le port de bijoux (ils sont pourvoyeurs de germes et peuvent interférer avec la surveillance per opératoire)
  • Pour faciliter les pansements ultérieurs, un rasage des aisselles est indispensable. En principe tous les piercings doivent être enlevés en raison de risques de brûlures par interférence avec le bistouri électrique.

Le type d'intervention

Il s’agit d’une intervention prise en charge par la sécurité sociale si l’exérèse dépasse 300 gr par sein. Un arrêt de travail vous sera donné.

Prévisions

N’oubliez pas d’acheter vos médicaments avant l’intervention (une ordonnance vous a été remise lors de la dernière consultation). Cette précaution vous évitera de chercher une pharmacie le jour de votre sortie.

Le jour opératoire

  • La clinique vous téléphonera la veille pour vous préciser l’heure de votre admission.
  • Veuillez rester à jeun et sans fumer.
  • Une équipe de brancardier vous acheminera au bloc opératoire où vous serez accueillie

par l’infirmière anesthésiste. Une perfusion sera placée sur votre avant-bras, dans un local situé juste devant la salle opératoire. En général, une petite attente sera nécessaire jusqu'à l’entrée en salle

  • Je viendrai vous voir pour prendre les repères opératoires matérialisés par de "magnifiques" dessins au feutre violet.
  • Votre médecin anesthésiste vous accompagnera jusqu'à l’endormissement.
  • Le réveil se fait en salle d’opération. Vous n’en aurez qu’un très vague souvenir, comme des heures qui vont suivre. Vous serez surveillée quelques heures en salle de réveil, jusqu'à ce que le médecin anesthésiste juge que votre état de conscience permet un retour au service d’hospitalisation.
  • Prévenez votre famille qu’il n’est pas utile de téléphoner ou de venir avant 16h00.
  • Une perfusion restera en place jusqu’au lendemain au moins. Elle nous permettra, en cas de besoin, de vous donner des médicaments très efficaces contre la douleur.
  • Des nausées sont possibles les premières heures et des anti-nausées vous seront administrées.
  • Un pansement moulant et compressif cachera votre poitrine.
  • Le lever est autorisé mais faites appel à une infirmière les premières fois.
  • Votre chirurgien viendra vous voir dans la soirée.

Le lendemain et les jours suivants

  • Une prise de sang sera éventuellement réalisée le matin, pour vérifier le nombre de globules rouges. S’il est diminué, un traitement par FER sera prescrit. Toute transfusion sera évitée sauf cas particulier.
  • Les douleurs sont peu importantes, des antalgiques et des anti-inflammatoires sont à votre disposition.
  • Le 2ème ou 3ème  jour après l’intervention le premier pansement sera réalisé avec une ablation des drains qui ne mérite pas sa mauvaise réputation, un soutien gorge sera mis en place pour limiter les douleurs lors de la mobilisation, ce soutien gorge vous est fourni et vous n’avez pas à vous en préoccuper.
  • Le départ se fait en principe le lendemain. Si vous ne vous sentez pas capable de regagner votre domicile, une ou deux journées d'hospitalisation supplémentaires sont possibles.
  • Prévoyez des habits amples et évitez tee-shirt ou pull over.
  • Faites vous chercher par un proche ou rentrez en taxi, car la conduite est souvent pénible.

Au domicile

  •  Vous serez fatiguée pendant quelques jours, aussi n’abusez pas des travaux ménagers ou autres.
  • Votre toilette personnelle nécessitera quelques adaptations en raison du   pansement.
  • Si quelque chose vous inquiète (température, écoulement par le pansement, etc.) n’attendez pas votre prochain rendez-vous. Prenez contact avec le secrétariat (03.89.31.72.31) aux heures ouvrables et avec la clinique (0825.12.75.75 ou depuis la Suisse : 00.33.825.12.75.75.)) en dehors de ces heures

La suite

  • Le second pansement aura lieu vers le dixième jour. Il n'y a pas de fils à enlever, ils se résorberont tout seul.
  • La cicatrisation complète met entre 2 à 6 semaines à se faire. Cependant, dès que vous serez libérée des pansements, les douches seront autorisées.
  • La pratique du sport ou de toute autre activité n’est limitée que par la douleur engendrée.
  • De petits écoulements peuvent survenir même après cicatrisation, ils sont en relation avec la résorption des fils profonds. Ceci est sans incidence sur le résultat final.
  • Dès la cicatrisation obtenue, des massages pétrissages de l’ensemble des cicatrices vont accélérer leur évolution.

Le résultat final

  • Il ne pourra être jugé qu’après le 6ème mois. Les cicatrices mettent 1 an à terminer leur maturation.
  • De petites réadaptations sont parfois nécessaires, notamment au niveau des cicatrices. Elles se font dans la quasi majorité des cas sous anesthésie locale sans hospitalisation et sans gêne fonctionnelle.

Il peut s’agir :

  • d’un petit excès cutané (votre chirurgien dira « oreille ») à une extrémité de la cicatrice inférieure,
  • d’une cicatrice élargie ( la cicatrisation est un phénomène personnel dont la nature échappe à tout contrôle précis)
  • d’un mamelon irrégulier, asymétrique  ou en cupule.
  • Une asymétrie de forme ou de volume est possible, souvent elle existait avant, il est difficile pour le chirurgien de contrôler ces asymétries pendant l’intervention d’autant qu’à l’ asymétrie des seins s’ajoute presque toujours une asymétrie du thorax, une correction est toujours possible mais demandera une analyse fine des causes.

Les points divers

  • La sensibilité du mamelon met aussi plusieurs mois à se normaliser sans qu’une sensibilité parfaite puisse être garantie.
  • La glande excisée au cours de l’intervention est systématiquement analysée.

Les complications

Elles sont peu nombreuses. En dehors des problèmes de cicatrisation, il y a moins de 1% de complications.

Il peut s’agir :

  • d’un hématome qui demandera le plus souvent une évacuation,
  • d’une infection, très rare,
  • d’une nécrose du mamelon, risque devenu exceptionnel avec la technique utilisée. Quoiqu’il en soit, une reconstruction par des moyens simples est possible,
  • d’une nécrose de la peau à la jonction entre la cicatrice verticale et horizontale. Elle prolongera la durée des pansements, elle survient dans la majorité des cas chez les fumeuses, aussi un sevrage du tabac devra être entrepris 15 jours avant la chirurgie et devra durer le temps de la cicatrisation.
  • Une phlébite post opératoire (douleurs d’un mollet, sensation de mal être, accélération du pouls) avec son risque d’embolie pulmonaire. Elle doit faire l’objet d’un diagnostic par un examen phlébologique (écho doppler) et d’un traitement anti-coagulant, il est donc impératif que vous consultiez au plus vite votre médecin traitant ou votre chirurgien. Par ailleurs, signalez tout antécédent de ce type, un traitement préventif sera débuté avant l’intervention.

Cette fiche explicative n’a pas pour but de vous effrayer mais plutôt de vous interpeller et de vous rappeler que tout acte de la vie comporte des risques dont il faut tenir compte dans votre choix.

Votre chirurgien ne peut pas vous garantir le résultat que vous avez dans votre imagination et encore moins celui d’un mannequin dont vous auriez découpé la photo dans une revue. Aussi, n’hésitez pas à poser les questions et à exprimer vos demandes et inquiétudes. Le meilleur résultat est obtenu quand le chirurgien et le patient parlent de la même chose.

  

Aucun chirurgien ne pourra vous garantir une intervention sans complication, tout acte de la vie comporte des avatars. Vous diminuez néanmoins ces risques en faisant appel à un Chirurgien Plasticien
Pour plus de renseignement il vous est toujours possible de me revoir