Chirurgie

Concept du rajeunissement de la face

De nombreuses techniques sont actuellement à notre disposition pour prendre en charge le vieillissement progressif du visage.

Ce vieillissement concerne la peau mais aussi les structures sous jacentes : graisse, muscle et os.

La peau

Le vieillissement cutané dépend :

  • de la qualité de la peau : épaisse, fine, acnéique, blanche, mate,
  • de l’exposition solaire et aux intempéries en général,
  • des soins apportés au courant de la vie : hydratation, nettoyage, gommage.

Structures sous jacentes

A. La graisse.

 

Un visage joufflu parait moins vieux qu’un visage maigre car la peau est plus tendue. L’âge entraine une fonte progressive des graisses faciales et on se souvient tous de nos grands-mères ou grands- pères aux visages décharnés, aux joues creuses et aux yeux excavés.

 

B. La musculature.

 

Les structures musculaires du visage donnent la vie à celui-ci mais également rident la peau, en regard de leur action (pattes d’oie) d’autant plus que la mimique est active, c’est l’exemple de la ride inter sourcilière (ride du lion) que les tics de froncement du sourcil finissent par « marquer » dans la peau.

Le relâchement musculaire va entraîner un affaissement des tissus en regard et créer les bas-joues, les fanons ainsi que le double-menton.

 

 C. L’os.

 

Il est la charpente de notre visage et donne les pare-chocs naturels que sont le front, les pommettes et le menton.

Avec l’âge, il existe également une fonte osseuse qui va faciliter les glissements des tissus sus jacents, l’exemple type est celui de la chute de la pointe du nez , lié à une diminution de l’os alvéolaire qui soutient les dents. Ce processus est bien sûr amplifié par les édentations.

Ces quelques lignes, permettent de dresser l’inventaire des actions à mener pour ralentir ou alors remettre « les pendules à l’heure » de notre vieillissement facial.

Le but n’est pas de rajeunir mais de remettre en position ce qui c’est affaissé, de remplir ce qui a fondu, de lisser ce qui est fripé.

Les techniques de rafraichissement facial ou en anglais réjuvénation, vont donc s’attacher à corriger chaque élément du vieillissement. Ces techniques peuvent être utilisées isolément ou en combinaison en fonction des lésions, des désidératas de chacun et bien sûr des moyens dont on dispose.

Certaines techniques permettent de jouer sur plusieurs éléments alors que d’autres au contraire auront une action limité à l’élément traité.

Le traitement de la peau

On va être amené à traiter :

  • la couleur : rouge-brune,
  • le grain ou la texture : les pores,
  • les ridules : péri buccales, patte d’oie
  • les rides : sillon nasogénien,
  • les cicatrices : acnée,
  • les affaissements.

Les techniques non chirurgicales

  1. 1. Traitement des rides et des ridules.

  

a) les techniques de relâchement musculaire : c’est le domaine exclusif de la toxine botulique.

 

Il s’agit d’une technique incomparable de mise en œuvre aisée, relativement peu contraignante en dehors des quelques hématomes aux points de ponction. L’inconvénient est la nécessité de ré injecter la toxine avant que tous les défauts ne reviennent, entre 4 et 6 mois. Il faut savoir qu’avec le temps notre cerveau oubli le tic à l’origine des rides, permettant ainsi l’espacement des séances.

La toxine botulique est particulièrement adaptée pour le traitement des rides du front, la ride du lion ainsi que de la patte d’oie, il permet donc plus globalement de rafraichir le regard.

 

b) le comblement cutané des rides ou ridules.

 

Ces comblements ne traitent pas la cause (affaissement, contracture musculaire), mais permettent de « tricher » en comblant les ridules, notamment au niveau de la lèvre avec possibilité par la même occasion de la repulper.

Un consensus général veut que l’on n’injecte que des produits de comblement résorbables, dont le fer de lance est l’acide hyaluronique.

Il existe de nombreuses spécialités ou marques.

Les produits non résorbables peuvent « couler » dans le temps ou pire s’inflammer, donnant parfois des résultats inesthétiques dans le temps alors que dans l’immédiat le résultat était correct.

Il existe d’autres produits de comblement à base d’acide polylactique ou d’alginate de calcium, ils sont a priori réservés aux injections plus profondes.

 

c) les lasers.

 

Utilisés en médecine depuis plus de 40 ans, ils ont connus de  nombreuses évolutions. D’abord monochromatiques, ils permettaient de brûler la peau en enlevant tâches, rides et ridules, mais leurs suites étaient si difficiles que la génération suivante de laser a été plus douce pour faire de la régénération, notamment avec les lampes flash qui délivraient une lumière polichromatique. Par contre, ces lampes flash ne donnaient aucun résultat sur les rides et les ridules et encore moins sur les affaissements. La dernière génération de laser utilise une combinaison de laser monochromatique et de lampe flash, permettant de réaliser un véritable traitement en 3  dimensions de la peau, des muscles et de la graisse, sans avoir par contre les inconvénients des premiers lasers ablatifs.

Ils permettent aujourd’hui de :

    1. corriger les tâches brunes et les varicosités,
    2. de repulper la peau par la  stimulation de la synthèse de collagène,      
    3. de lisser les rides,
    4. de retendre certaines peaux relâchées.

 

d) la dermabrasion.

 

Il s’agit d’une brûlure mécanique de la peau, permettant de nettoyer les tâches brunes et de gommer les ridules et certaines cicatrices, en particulier d’acnée. Sa mise en œuvre est lourde (anesthésie générale) et les suites sont douloureuses et contraignantes.( croûtes et œdèmes pendant 8 à 15 jours).

 

e) les peelings.

 

Il en existe de nombreux types et nous ne parlerons que des techniques dites ablatives telles que les peelings au phénol.

Ils réalisent une brûlure chimique de la peau. Ces techniques ont une évolution comparable au laser ablatif et à la dermabrasion, avec des résultats comparables. Leurs problèmes, est la couleur de la peau après le traitement qui n’est pas toujours régulière ou alors souvent un peu trop blanche. Les peelings forts sont relativement peu utilisés en France.

Il n’est pas possible de décrire en détails toutes les techniques disponibles, d’autant qu’il en sort quasiment une nouvelle ou soi disant nouvelle tous les jours. Certaines sont d’ailleurs plus du ressort de la prise en charge dans des cabinets d’esthétique que dans un cabinet médical.

Les techniques chirurgicales

La dermabrasion est à la limite entre les techniques chirurgicales et non chirurgicales. Il existe peu de techniques purement chirurgicales dans le traitement de la peau, si ce n’est l’excision de certaines cicatrices telles que cicatrices d’acné.

Le lifting n’est à priori pas destiné à traiter la peau, même si la remise en tension des plans sous cutanés va bien sûr entrainer une amélioration de l’étui cutané.

Les traitements des structures sous jacentes

Les actions isolées

1) La graisse.

 

Aspiration de certains excès qui alourdissent :

    1. bajoues,
    2. double-menton.

Le but est d’enlever mais aussi de retendre par l’effet cicatriciel sous jacent. Cette technique est à manier avec précaution car le vieillissement facial se fait surtout par fonte graisseuse.

 

2) les remplissages.

 

a. Par la graisse ou lipofilling.

 

Ce sont des techniques rarement utilisées seules et accompagnent un lifting. Leurs risques sont l’asymétrie, car un côté pourra mieux prendre que l’autre, les lipomes sous cutanés. Enfin leurs suites sont difficiles avec des œdèmes importants.

 

b. L’acide hyaluronique.

 

Il donne d’excellents résultats (joues), mais nécessite souvent de grosses quantités (donc cher) à renouveler tous les 18 mois.

 

c. Les autres implants injectables :

 

L’acide polylactique et Hydroxy-apatite donnent également de bons résultats avec a priori des durées de vie plus longues.

Leur mise en ouevre est plus compliquée que l’acide hyaluronique.

(douleurs et risques de nodosités pour l’hydroxy-apatite si une injection trop superficielle, nécessité d’un traitement de 3 injections à 6-8 semaines d’intervalle pour l’acide polylactique).

 

d. Les implants posés.

 

  • en onlay où l’on rajoute une prothèse pour donner du volume à la pommette ou au menton par exemple, il nécessite une voie d’abord chirurgicale et sont à mon avis plutôt destinés à corriger une anomalie morphologique congénitale que de corriger le vieillissement.
  • les fils de suspension, utilisés depuis très longtemps (fils d’or) il ne donnaient pas de résultats pérennes et avaient l’inconvénients de laisser des corps étrangers sous la peau avec des risque d’extrusion et surtout de réactions inflammatoires compliquant un geste chirurgical ultérieur. Depuis 2à3 ans sont apparus des fils résorbables dont la conception intelligente permet des remise en tension notable, par contre leur durée d’action ne dépasse pas 2 ans pour l’instant. Quoiqu’il en soit il permettent un lifting sans intervention au cabinet médical à un prix raisonnable et permettent «d’attendre » un lift ou au contraire de « prolonger » l’action d’un lift réaliser quelques années au paravant.

Les actions combinées

1. Le lifting du visage.

 

C’est le domaine privilégié du lifting du visage qui permet de remettre en tension les muscles. Cette remise en tension musculaire va permettre de remettre les volumes(les graisses) à leur place en complétant éventuellement cette remise en position par un lipofilling ou la mise en place d’une prothèse (pommette, menton).

La peau sus jacente sera retendue par la même occasion.

 

2. Les lasers.

 

Jusqu’à ces derniers temps, seuls les liftings permettaient d’agir sur les affaissements, mais les nouvelles technologies de laser en 3 dimensions, permettent d’obtenir des remises en tension correcte et ce, sans éviction professionnelle ni sociale.

Certes dans les grands affaissements, ils ne permettent jamais d’obtenir les résultats d’un lifting, mais  ils peuvent largement satisfaire une patiente ne voulant pas d’acte chirurgical. Ils permettent aussi de retarder la nécessité d’un lifting en permettant de prendre en charge les premiers signes de vieillissement. Ils sont d’autant plus intéressants, qu’ils permettent de traiter la superficie et la profondeur dans la même séance.

Nous venons de décrire les différents aspect  et possibilités d’aborder le rajeunissement facial. Pour des éléments plus précis, veuillez vous documenter plus avant sur le site Internet en explorant les différents types d’interventions chirurgicales ou techniques non chirurgicales. (www.la-chirurgie-plastique.com )

Aucun chirurgien ne pourra vous garantir une intervention sans complication, tout acte de la vie comporte des avatars. Vous diminuez néanmoins ces risques en faisant appel à un Chirurgien Plasticien
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